Mon histoire
Alors moi, c'est Charline.
Je suis savoyarde, scorpion, maman, ambitieuse, tête en l’air, douce, empathique, bavarde, têtue, courageuse et un peut-être un chouïa susceptible.
Ma carrière professionnelle est quelque peu atypique puisque je l’ai commencé en tant que coiffeuse (au grand désespoir de mon père qui me voyait prof ou même médecin, je pense). J’ai toujours eu plutôt des bonnes notes alors quand j’ai dit que je voulais arrêter le lycée pour rentrer en coiffure, ça n’a pas été facile, mais mon côté un peu têtu n’a pas lâché et j’ai commencé mon apprentissage en coiffure l’année de mes 16 ans (il y a 21 ans si vous voulez savoir mon âge).
J’ai fait deux années pour mon CAP, puis deux autres pour mon BP. En fait, mon grand rêve, c'était de coiffer les stars et dans les défilés de mode, mais je crois qu’il me manquait de confiance en moi à ce moment-là.
Par contre, j'avais quand même un peu de confiance et d’ambition, car j’ai très vite voulu m’installer à mon compte en tant que coiffeuse à domicile. J’avais ce besoin de prendre soin des gens dans leur univers, de découvrir leur cocon. J’avais déjà ce besoin de créer ce lien de confiance et de proximité.
J’ai exercé pendant six ans.
Puis, un événement dans ma vie personnelle à tout remis en question. Une séparation et me voilà à vouloir changer de métier.
Je recherchais un métier avec plus de sens, un métier en lien avec les enfants.
J’ai découvert le métier d’auxiliaire de puériculture, c’était ça que je voulais faire. Alors en avant pour mon 2ᵉ métier.
Je reviendrai pendant un an sur les bancs de l’école, huit ans après les avoir quittés.
Après avoir été diplômé, j’exerce quelques mois en micro-crèche, puis j’ai la chance de trouver un poste dans la protection de l’enfance, mon rêve. J’exercerai durant 4 ans dans un service de jour avec des bébés de 2 à 18 mois.
Entre-temps, côté perso, j’ai retrouvé l’amour, et un projet bébé qui met du temps à se réaliser. Mais avec l’aide de la médecine, notre petit miracle pointe le bout de son nez en novembre 2019, un petit garçon nommé Antoine.
Je crois que ça a été le déclencheur d’un nouveau changement de carrière…
Malgré un bébé attendu depuis plusieurs années, mon postpartum est, avec le recul, assez difficile.
Un début de vie un peu compliqué, avec un séjour de trois semaines en néonat alors que mon bébé est né à terme à plus de 4 kg. Des allers-retours à l’hôpital réguliers. Un conjoint qui reprendra le travail directement, car artisan. Et puis quelques mois plus tard, le 1ᵉʳ confinement, où je me retrouve seule toute la journée avec mon bébé. J’ai la chance d’habiter à la campagne et de pouvoir sortir. Le portage sauve également mes journées, mais pas facile quand même.
Après avoir profité de mon fils pendant plusieurs mois, en septembre 2020, je reprends le chemin du travail, mais dans un multi accueil, car je ne voulais pas retourner où j’exerçais avant, à cause de la distance.
Je me rends très vite compte que je ne me sens pas épanoui dans mon travail, l’accompagnement des parents que je pouvais avoir dans mon ancien poste me manque beaucoup. Je sens que je ne suis pas à ma place, que je dois être ailleurs. Mais ailleurs, c'est où ?
Alors, je cherche ce que je peux faire.
Et je découvre le métier d’accompagnante périnatale et le centre de formation du Cefap à Bordeaux.
Avec mon bébé de 18 mois à ce moment-là toujours allaité, que je n’ai encore jamais laissé une nuit, je me dis que je suis dingue et je cherche autre chose.
Mais cette idée ne me quitte pas, je cherche d’autres centres de formation, mais les autres me plaisent moins…
Alors, je commence à réfléchir à l’idée plus sérieusement. On en parle avec mon conjoint, on cherche comment on peut s’organiser. J’ai la chance d’avoir un conjoint qui aime entreprendre aussi et qui me suit toujours (ou presque) dans mes idées.
Et je me lance.
J’envoie ma candidature, je passe l’entretien et je suis prise.
J’ai la chance d’avoir également une famille très présente qui a été là pour prendre le relais auprès de mon fils pendant mes absences.
Quand je pars la semaine à Bordeaux, même si mon fils me manque terriblement, je redécouvre aussi le plaisir d’être seule, et ça fait un bien fou !
Cette année de formation fut bouleversante, transformatrice, difficile, mais avec des rencontres incroyables. Je suis tellement reconnaissante envers moi-même de m’être permis de vivre tout ça et également reconnaissante envers mon entourage de m’avoir épaulé.
J’ai appris ce qu’était l’écoute, la vraie, j’ai appris à regarder à travers les lunettes des autres. J’ai découvert un nouvel univers, celui du prendre soin.
Je me suis découverte aussi.
J’ai commencé un vrai travail sur moi, car on ne peut pas accompagner les autres si on n'est pas capable de voir ce qui ne va pas chez nous. Tout n'est pas réparé, et je sais pertinemment que tout ne pourra pas être réparé, mais de mettre des mots sur les casseroles qu’on transporte, c’est important pour pouvoir prendre soin des autres sainement.
J’avais également cette envie de prendre soin par le toucher, et je me suis formée au massage pré et postnatal, et moi qui avais de l’appréhension, ce fut une vraie révélation, je me suis donc formée à d’autres techniques de massage pour me perfectionner, mais également pouvoir ouvrir mes prestations de massage à toutes les femmes.
Je me suis donc formée au massage californien, suédois, décontracturant. Également au massage fertilité et au rituel rebozo.
Le portage ayant été un véritable allié pendant mon post-partum (et plus), j’avais aussi envie de me former pour devenir monitrice de portage et pouvoir proposer des ateliers pour soulager le quotidien des parents.
Le toucher étant devenu quelque chose de très important pour moi, je me suis ainsi formée au massage bébé.
Aujourd'hui, je souhaite transmettre mes connaissances et ma bienveillance aux parents que je croise sur mon chemin.
Je sème des graines à gauche et à droite.
Car je suis persuadée que des parents sereins et bien accompagnés feront des enfants plus sereins et plus confiants.
Ce nouveau lieu, que j’ai ouvert depuis avril 2024, est comme une consécration de mon projet.
C’est un rêve qui se réalise, et je remercie chaque personne qui a croisé mon chemin et qui a fait que cela se concrétise.
Je me sens aujourd’hui complètement à ma place et j’espère vous accompagner encore longtemps sur le chemin de la maternité parfois semé d’embuche.
Et de continuer à semer des graines et que chaque graine éclore à son rythme.
Au plaisir de se rencontrer
Charline